Série : Kleitoris, 180 dessins. Dimension : 40 x 50 cm,
Pointe sèche, fusain compressé.
« Panthéon » Les prémisses datent de 2008 sous le titre Klétoris
Installation aux dimensions variables (selon l’espace d’accueil), toute particulière dédiée au génie féminin, à l’apport extraordinaire des femmes à l’évolution du monde présentes dans toutes les disciplines, toutes les sciences, toutes les découvertes étonnantes qui font notre monde.
La réalisation en cours visible en atelier s’est construite petit à petit depuis longtemps dans mon esprit, de lecture en lecture, d’image en image, d’information en information, d’éléments relationnels et d’indignations personnels. Art, travail, vie ne sont pas séparés. Vaste installation, dans l’espace et le temps comme le sujet qui nous occupe.
L’installation est méditative liée à la lumière, au silence, empreint de gavité, une composition dans l’espace ou bien en espace clos fermé sur lui même ou sous forme labyrinthique ou sur une ligne sans fin. Ce qui m’intéresse : comment l’installation peut impacter chaque personne qui la parcours du regard. En 2008 j’ai commencé par graver les deux faces du coffret d’argent contenant le cœur d’Anne de Bretagne Le premier titre de ce travail fut Kleitoris qui vient du grec ancien κλειτορίς qui signifie pour certains «clef » – pour d’autres « petite éminence ».
Ce début fût exposé la même année à Paris aux Moments Artistiques de Christian Aubert.
Puis je m’appuyais sur les récits appartenant au passé, grandes figures des mythologies anciennes grecques, indiennes, orientales, amérindiennes, etc…Vierges et Saintes persécutées, Déesses tutélaires, Déesses-mères, Reines et Princesses exceptionnelles. Puis les Révolutionnaires, Artistes, Savantes, Scientifiques, Chercheuses, Découvreuses, Ecrivaines, Journalistes persécutées. Personnalités dont la reconnaissances nationale, internationale fût souvent, longtemps refusée, gommée. Puis Les Défenseuses des droits humains, Défenseuses de l’Environnement, Religieuses, personnalités marquant la vie politique par leur engagement hors pair. Les dessins proliférants « portrait » après « portrait » convoquant une identité, une personnalité de manière gaphique, convoquant l’absente.
Le choix de la technique n’est pas anodin – mon dessin commence par une incision dans le papier avec une pointe sèche. Ce n’est que plus tard que j’interviens parfois oui parfois non avec le noir d’un pastel compressé, produisant des lignes pointillées (absence/présence) qui apparaissent double de part et d’autre de l’incision, de chaque côté de l’incision.
Il y a du visible et d’autres lignes à peine perceptibles.
Ce qui m’intéresse est que le dessin ne se livre pas immédiatement, que l’image soit à peine visible, suggérée, ou voilées ou brouillée. Les réseaux apparaissent petit à petit. Les lignes se superposent aux premières, se mêlent, s’entremêlent aux réseaux déjà en place.
Elles font corps : portraits et présences suggérés, évoquées parfois de manière énigmatique, ou abstraite ou figurative, ou en une présence fantomatique. Il n’y a pas de récits, parfois juste une évocation.
Dans l’image il n’y a pas ou très peu de profondeur, ni couleurs, ni clair obscur, dessiner comme une écriture. Ce travail graphique procède d’une absurdité, il y a démesure de l’œuvre à accomplir.
Et pourtant je ne peux plus m’arrêter. A ce jour 850 dessins sont achevés. Strasbourg 08/01/2024.