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1996
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1996 « Les gouttes de pluie dans la poussière », Strasbourg, France.




1996 « Les gouttes de pluie dans la poussière »,

Installation spécifique In Situ

Dimention : 2000 m2,

Port du rhin, Strasbourg, France. Photo : Domk.

Les gouttes de pluie dans la poussière [environnement]

À l’intérieur de cette ancienne fabrique d’engrais, Dominique Kippelen a convoqué structures, matériaux, lumières, odeurs pour créer un environnement sculptural, luministe et sonore sur trois niveaux. Dès l’entrée, on perçoit dans une obscurité complète de petites tonalités sonores. L’architecture, et ses spécificités : bassin, silos, passages, escaliers, espaces vides fonctionnent comme un grand corps, l’enveloppe d’un organisme vivant. Depuis l’extérieur, le site portuaire agit sur les formes créant à l’intérieur un espace déstabilisé et déstabilisateur. Le sens du chemin tout en turbulences blanches ouvre le passage vers Le Léthé, fleuve de l’oubli.

Un immense miroir liquide réfléchit au niveau du sol l’imposante hauteur d’un silo, créant ainsi l’illusion d’un quatrième niveau, un gouffre aux couleurs flamboyantes. On perçoit « in media vita, in morte sumus ». À l’emplacement du second silo, un tapis d’herbes sèches souligne par la puissance de son odeur que tout n’est que poussière. Plus loin, le Mirage d’un champ de blé dans le coin de l’oeil crée sa percée. Au sol, un faiseau de lumière transforme petit à petit une blanche surface de blé, en vert puissant.

Pour Dominique Kippelen, c’est tout l’espace qui est l’oeuvre.L’affaissement lent du sel, les turbulences de fumées translucides circulant au gré des courants d’air donnent la pleine mesure de la fragilité de notre corps et renvoient à l’intime de notre enveloppe charnelle.Au second étage, un tapis d’herbes tendues vers la lumière, vierge de toute trace de passage, se transforme en un miasme boueux durant le temps de l’exposition. Spectateurs de cette lente et inexorable destruction, un groupe de pigeons sillonnent l’espace. En arrière-plan, les formes coniques de Selon le cheminement même renvoient aux gestes répétitifs des ouvriers portuaires, aux formes naturelles des déserts. Au-delà, sur une petite plate-forme extérieure, Au 12 rue d’Alger rompt avec la monumentalité pour transporter le spectateur au-dessus d’un jardin miniature, de mousses et de « mauvaises herbes ». Des répliques de bornes d’amarrage réduites à cette nouvelle échelle rythment la profondeur de l’espace,

 


dominique kippelen